Nous somme de plus en plus sujets au stress, devenu un véritable problème de santé publique ! Dans la population générale le stress est souvent évoqué, notamment en lien avec le rythme de vie ou le travail. Il a des répercussions importantes sur notre santé et il est important d’arriver à le gérer au quotidien. Mais qui est le stress ? et comment arriver à le gérer au quotidien?
« Dire à quelqu’un d’arrêter de stresser sans lui expliquer comment faire c’est comme vouloir le faire sauter d’un avion sans lui expliquer le comment fonctionne le parachute ».
« Restez calme, zen, respirez ! ». « Votre douleur au ventre ? votre mal de dos ? C’est le stress, il faut arrêter de stresser Madame/Monsieur ! ». Voilà ce qu’on s’entend dire bien souvent…. Cela ne sera cependant absolument pas productif ! Alors bien sûr, effectivement, le stress est très délétère pour notre santé globale. Il impacte notre fertilité (j’y reviendrai dans un autre article), notre résistance, notre état de fatigue, notre bien-être digestif… Mais il est souvent bien difficile d’arriver à le faire diminuer ou le supprimer.
Il ne doit pas nous bloquer constamment ! Si on ne peut pas l’éliminer totalement, on peut essayer de le diminuer, et apprendre à le gérer au quotidien ! Mais pour cela vous n’êtes pas seuls. Vous pouvez vous faire accompagner par différents professionnels de santé et du bien-être.
Qui est le stress ?
Le stress est physiologique
Il fait partie de notre vie. Il peut aussi y apporter du piment, nous booster (stress positif de l’examen, d’un prochain oral…). Au départ, le stress est donc un état défensif. C’est une réponse adaptative instinctive et ponctuelle de notre corps contre un agresseur externe. Notre corps doit faire face à un danger, un ennemi, une menace pour sa survie en mettant en place un mécanisme de défense qui nous permet de réagir et d’agir (fuir ou combattre) pour éliminer ce danger.
Dantzer définit ainsi le terme stress (2002) : « c’est déjà tout un programme puisqu’il désigne à la fois l’agent responsable, la réaction à cet agent et l’état dans lequel se trouve celui qui réagit ».
C’est l’héritage de nos ancêtres pour fuir un danger, un animal sauvage, un feu de forêt. Aujourd’hui c’est notamment le stress qui nous pousse à déclarer sa flamme, à courir un marathon, à aiguiser nos capacités cognitives avant un oral ou un examen. Il nous permet de nous adapter face à un changement de température (stress inconscient). Il correspond à toute situation qui demande une adaptation. C’est une injonction normale du corps pour s’adapter et qui implique des réactions cognitives, émotionnelles et physiques.
Stress aigu – ponctuel, le stress « positif »
Ce stress est normal et permet au coeur de battre plus vite, au cerveau d’être mieux oxygéné et ainsi de mieux fonctionner. On peut donc voir ce stress de manière positive (stress d’un examen) et changer la réaction via le mental ! Mais nous sommes aussi très inégaux face au stress. Chacun y réagit de manière différente plus ou moins importante. Il peut aussi être très handicapant pour certaines personnes. A l’inverse des effets qu’il est censé procurer, on peut se retrouver paralyser par le stress. Les répercussions physiques peuvent être importantes : mal de ventre avec nausées, jambes qui flanchent, maux de tête…. Donc même le stress aigu peut être accompagné pour être mieux vécu !
Résolution d’une phase de stress aigu
Le stress aigu n’est cependant pas fait pour durer ! Les mécanismes permettant au corps de se mettre en alerte et de se défendre s’arrêtent rapidement, une fois la cause du stress disparue.
- Le stress induit notamment la libération de l’adrénaline. Cette neuro-hormone permet de préparer la réponse au stress. Elle nous met en mouvement, aiguise notre acuité visuelle, en activant les aires cérébrales de la réflexion. On assiste à une accélération du rythme cardiaque, de la respiration et une activation des plaquettes sanguines pour minimiser la perte de sang en cas de blessure. C’est la phase d’alarme.
- Si l’évènement stressant se poursuit, il induit aussi une sécrétion de cortisol par les corticosurrénales, ce qui stimule à nouveau l’action de l’adrénaline et celle de la noradrénaline (un analogue de l’adrénaline), mais prépare aussi l’organisme à un retour à la normale. Cette phase est dite de résistance.
Stress chronique, le stress « négatif »
Mais malheureusement, nos modes de vie actuels sont souvent sources de stress dit chronique, très délétère pour notre organisme. Tout stress long a un impact négatif sur le corps. Le problème n’est plus l’évènement stressant lui-même, il n’y a pas de réel danger ; mais c’est notre mode de réaction face aux évènements, aux injonctions de la société, à la quantité de travail, aux soucis, au rythme de vie…
Le corps est alors constamment sollicité. Le stress participe fortement à l’aggravation des symptômes de nombreuses problématiques (à ne pas négliger dans tout accompagnement pour des troubles digestifs, thyroïdien, SOPK, endométriose, SPM…)
Les symptômes du stress
Les symptômes du stress sont multiples et variables selon les individus. On peut avoir les extrémités froides ou de la transpiration, ressentir de la spasmophilie, tachycardie, accélération cardiaque, tremblement, mal de ventre… Ils peuvent aussi se manifester après coup, une fois la situation stressante passée, alors que tout va « normalement bien ». Le corps a emmagasiné le stress et manifeste après coup des signaux parce qu’il n’a pas pu le faire avant.
Focus sur le cortisol
Le cortisol est une neuro-hormone clé de la gestion du stress. C’est une hormone appartenant aux glucocorticoïdes et sécrétée par les glandes surrénales situées au dessus de nos reins. Physiologiquement, synthétisée le matin au réveil (vers 8h) mais plus basse en journée et la nuit. En cas de stress qui dure, le taux de cortisol (=la cortisolémie) s’élève rapidement pour permettre à l’organisme de faire face au stress et notamment un apport de sucre (glucose) au cerveau. Cependant, elle limite aussi la réponse immunitaire et inflammatoire, ce qui va poser problème dans le cas de stress chronique. Le cortisol étant toujours élevé impactant l’immunité, pouvant entrainer des désordres métaboliques notamment via un déséquilibre acide-basique (via une inhibition du fonctionnement des récepteurs minéralocorticoïdes entrainant une rétention du sodium et une excrétion massive de potassium), une mauvaise régulation des cycles circadiens (jour/nuit) et donc un impact sur notre sommeil, mais aussi une mauvaise régulation de la glycémie (le foie étant poussé à fabrique plus de glucose, on se retrouve en hyperglycémie trop souvent). Ce mécanisme explique que l’on puisse prendre du poids en cas de stress ou ne pas arriver à en perdre.
Accepter le stress
Accepter son stress, c’est accepter que l’on puisse se sentir stressé régulièrement plutôt que de se dire « tout va bien », d’enfouir et de fermer les yeux. Faire face au stress, accepter que l’on soit d’un naturel stressé, c’est déjà un premier pas pour aller mieux et pouvoir ainsi mettre en place des choses pour le gérer et en anticipation pour éviter d’être dans des états de stress très handicapants. Ne pas commencer à vouloir gérer son stress quand on n’en peut plus, que le corps est déjà en crise, dépassé, mais essayer de travailler en amont.
Stress : sommes-nous tous égaux ?
Nous ne stressons pas tous pour les mêmes raisons, ni dans les mêmes conditions, ce qui est inquiétant pour l’un ne ne le sera pas pour quelqu’un autre. On voit donc bien ici de nouveau que ce type de stress est loin de la fonction défensive originelle, animale.
Certaines personnes sont très stressées de nature et c’est ainsi, mais il est important de se déculpabiliser, ce n’est pas une faiblesse, et se dire que des choses peuvent être mises en place pour mieux gérer son stress en se prenant par la main avec bienveillance et en étant accompagné(e) si nécessaire. C’est le début d’un chemin vers le mieux être !
C’est l’analyse d’une situation, la manière dont on considère les choses qui est aussi impliquée dans le stress. Notre cerveau reçoit une information et ce sont nos pensées qui sont alors en incohérence, contradictoires et qui déclenchent un conflit interne, un stress. Lorsque l’on voit son stress comme quelque chose de positif, on peut le transformer en force positive de changement : changement de manière de voir qui peut changer les impacts physiologiques du stress. Ne pas dire à un étudiant par exemple qu’il ne doit pas stresser à un examen, c’est normal mais faire de ce stress une force pour que le corps soit plus alerte, éveillé pour être dans de bonnes prédispositions pour l’examen.
Quelles plantes & quelles Huiles Essentielles pour lutter contre le stress ?
(à venir ;))
Solange Houdelette dit
Stress, baisse de plaquettes ,psoriasis très important.quels conseils?
nathalie.faggianelli@gmail.com dit
impossible de vous donner des conseils sans plus de détails et hors consultation, ici cela relève avant tout d’une consultation médicale pour la baisse de plaquette