L’alimentation dite « anti-inflammatoire » est entre guillemets à la mode. Des livres, des articles de magazine sur le sujet. On vous a peut-être conseillé une alimentation de ce type si vous souffrez d’endométriose notamment. Mais qu’entend-t’on réellement derrière ce terme ?
Je vous donne ici ma vision d’une alimentation prévention santé. Je vois souvent un arrêt de la viande rouge et des produits laitiers. Pour autant, ce n’est pas forcément justifié et je vous explique pourquoi !
L’alimentation anti-inflammatoire : ce que l’on pense souvent
Voici ce qui est souvent conseillé généralement et sans nuance. La viande rouge, les produits laitiers reviennent en tête dans les produits à arrêter. Et à l’inverse, on vous encourage à ajouter des huiles végétales dites « oméga 3 », à manger du curcuma, à ajouter des fibres végétales. Et si c’était bien plus complexe que cela ?
Quels sont les problèmes de cette approche réductionniste ?
Voici les points qui doivent questionner dans cette approche généraliste.
La problématique des fibres et additifs
L’excès de fibres et de crudités proposé peut être très mal toléré sur des intestins fragiles. Certaines personnes vont manger beaucoup trop de fibres végétales par rapport à leurs capacités digestives. Nos intestins ne sont pas adaptés, contrairement à ceux des grands singes, à des quantités importante de fibres cellulosiques ! Il est bénéfique d’en ajouter mais sans démesure et selon les fibres adaptées à votre digestion !
Par ailleurs, l’excès de fibres cellulosiques, mais aussi associé à trop de tanins, d’acide phytique et autres anti-nutriments que l’on retrouve dans les légumineuses, les céréales et les oléagineux mal préparés et sur-consommés ! Notamment remplacer le lait et produits laitiers par des boissons végétales, des crèmes végétales et des purées d’oléagineux, ce n’est pas du tout pour moi une solution. Regardez les compositions bourrées de carraghénanes notamment, et leur mode de production enrichissant ces anti-nutriments. Les purées d’oléagineux sont aussi des graisses oxydées ! L’excès d’oxalates pourrait aussi être discuté. Ici le risque majeur est sur la perturbation de la bonne digestion, de la barrière intestinale et du microbiote. Associé à cela, la problématique d’une absorption affectée des nutriments et donc des déficits micronutritionnels derrière !
L’ajout d’additifs (dont carraghénanes, certaines gommes) et d’édulcorants dans les dérivés végétaux de remplacement des produits laitiers, produits industriels même bio dégrade le microbiote intestinal et la barrière intestinale… Voir mon article associé et les travaux de Benoit Chassaing.
Le manque de protéines qui en découle
Vouloir réduire sa consommation de protéines animales peut être compréhensible aujourd’hui pour des questions éthiques – écologiques. Mais la question est loooooin d’être aussi simple ! Regardons aussi les dégats des monocultures, des conditions de culture céréalière et de soja ! De plus, la problématique majeure est celle d’un apport insuffisant de protéines qui en résulte !
Une absence de réflexion sur la qualité !
La réflexion sur la qualité, l’origine des protéines animales est manquante de ces réflexions ! Une viande rouge est inflammatoire si elle est issue d’un animal n’ayant jamais brouté en plein air, dopé pour sa croissance. Elle est inflammatoire si bourrée de graisses trans, oméga 6 de part les conditions de vie de l’animal notamment son alimentation. Elle est inflammatoire si travaillée industriellement, avec un ajout d’additifs, de sucres (dextrose), colorants, transformée pour en faire des dérivés de viande.
Et on pourrait avoir la même reflexion pour nos produits laitiers !
Regardez les matières et méthodes des études sur ce sujet !
Alors on fait quoi ? comment définir une alimentation anti-inflammatoire ?
Le régime « mangez comme vous voulez » est selon moi contre-productif. Une alimentation anti-inflammatoire est à individualiser et c’est vraiment indispensable ! La grande majorité de la population mange trop de glucides raffinés (céréales et produits sucrés en tant que tels) et trop peu de protéines ! Les graisses sont encore trop diabolisées et on met dans le même sac « bons gras » et « mauvais gras ». Sans aller dans un extrême, potentiellement bénéfique pour certains, comme le régime cétogène alimentation riche en gras.
Les alimentations végétarienne et vegan sont malheureusement trop souvent mal équilibrées avec des déficits voir carences nutritionnelles et hormonales importantes ! Et c’est loin de concerné uniquement le fer et la B12 !
Les points importants
Il est bien sûr intéressant de regarder les points suivants qui sont pour moi ceux essentiels avant tout !
- Evitez les cuissons friture, air fryer, avec des graisses non stables à la chaleur. Tout autant que l’excès de cru
- Pas d’excès de sucres industriels (stop aux sirops de sucre dont sirop d’agave, édulcorants, sucres recolorés…) d’apport massif de fibres, de légumineuses et céréales mal préparées… d’oléagineux tous les jours et sous forme de purées.
- Limitez le gluten moderne => farines anciennes, préparation au VRAI levain. Le blé moderne fait vraiment des dégâts considérables pour bébés, enfants et adultes !
- Limitez les produits transformés (pas que des plats préparés sous ce terme, et même en bio, et même végétaux)
- Evitez les huiles végétales estérifiées, modifiées (palme, tournesol, margarines…) et celles fragiles riches en PUFA
- Limitez café, boissons énergisantes, sodas, alcools, tabac, et exposition aux toxiques…
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