
Aromathérapeute ou aromatologue ? phytothérapeute ou conseiller en phytothérapie, herbaliste ?
Pourquoi ces différentes terminologies ? que signifient t’elles ?
Etant scientifique de formation (docteur en biologie et ingénieur) et non professionnelle de santé (médecin, pharmacien, dentiste…), et souhaitant respecter une éthique et les règles de la législation françaises, je ne peux avoir le titre d’ aromathérapeute ou phytothérapeute. Ces titres sont réservés strictement aux médecins ayant suivi un DU d’aromathérapie ou phytothérapie. Je suis donc aromatologue, ayant suivi un cursus similaire certifiant par une enseignante en DU. Et je suis aussi conseillère en phytothérapie ou herbaliste car il n’y a pas d’autre dénomination pour les « non-médecins ». J’ai suivi un DU à la faculté de Lille et un cursus dans une école des plantes (Bailleul) ainsi que des formations additionnelles non certifiantes. Voir également la partie « Qui suis-je ?«
Il y a donc des demandes auxquelles je ne pourrai pas répondre. En effet, je ne pose pas de diagnostic, je ne prescris pas et ne pourrai vous demander d’arrêter un traitement en cours. Je vous l’indiquerai toujours au moment de la prise de rendez-vous. Mes connaissances et ma pratique sont reconnues. Mais il faut savoir trouver sa place et surtout rester dans cette place, dans un domaine encore mal connu et reconnu.
Que peut vous apporter un phyto-aromatologue ?
En tant qu’aromatologue, conseillère en phytothérapie et naturopathe, j’apporte du bien-être aux personnes qui viennent me voir. Je conseille, me place plutôt en éducatrice de la santé. Les deux sont considérées comme des médecines alternatives et/ou complémentaires (MAC). Je préfère le terme de complémentaire, car elles ne s’opposent pas du tout à la médecine allopathique. Je travaille d’ailleurs en collaborations avec des professionnels de santé dans les deux pôles santé où je travaille en région lilloise.
En France, un aromathérapeute ou un phytothérapeute est un prescripteur. Il s’agit d’un médecin spécialisé à ces pratiques, et habilité à prescrire et à administrer un traitement.
En effet, à ce jour en France, l’aromathérapie, la phytothérapie, la naturopathie ne sont pas reconnues. Il n’y a pas de diplôme d’état d’aromathérapie ou de phytothérapie ou de naturopathie. De multiples formations ont fleuri ces dernières années, avec des titres divers à la clé. Renseignez-vous toujours bien sur le cursus de formation du praticien que vous allez voir ! Une formation de 4 heures par internet n’est pas équivalente à 2 ou 3 années de cours à temps plein !
Comment un aromatologue – conseiller en phytothérapie peut-il vous aider?
Un aromatologue conseillera l’usage des huiles essentielles. Le conseiller en phytothérapie ou herbaliste celui des plantes médicinales au sein large. Dans les deux cas, leurs buts sont identiques :
- Ds outils complémentaires de prévention et de soin « des petits maux du quotidien ».
- Ou comme un accompagnement complémentaire pour un problème donné : troubles du sommeil, anxiété, troubles de la digestion, douleurs musculaires, problème cutané…
- Toujours en parallèle du parcours de soin allopathique du consultant et en accord avec son médecin
L’aromathérapie et la phytothérapie commencent à entrer, comme plusieurs médecines complémentaires, dans les milieux hospitaliers. Les huiles essentielles sont reconnues comme une aide efficace et intéressante et très complémentaire. Cela passe par l’établissement et le dépôt de protocoles avec des méthodes précises qui sont validés par le corps soignant et médical. Je participe à la rédaction de ces protocoles au sein de plusieurs hôpitaux français. Les études scientifiques sur ces approches sont nombreuses et nos pratiques s’appuient sur une longue tradition d’utilisation remise à jour constamment avec les nouvelles avancées et découvertes scientifiques affinant cet usage.
Un naturopathe n’est pas un herbaliste !
Les formations de naturopathie en France donnent des BASES en aromathérapie, phytothérapie mais elles ne sont pas assez complètes. J’en parle en connaissance, ayant suivi moi-même un cursus de naturopathie. Il s’agit de quelques heures à 4 jours selon les écoles pour donner de premières bases avec un petit éventail choisi de plantes. Cependant, un naturopathe qui souhaite conseiller avec sécurité et discernement des plantes doit pour moi se former en complément avec une formation dédiée. Conseiller des plantes ne s’improvise pas. Il faut s’assurer de plusieurs points :
- interactions médicamenteuses possibles si vous prenez un traitement
- allergies, contre-indications à leur usage
- sensibilité propre à chacun pour déterminer notamment la durée de la prise, la quantité de plantes et le respect de fenêtres thérapeutiques adaptées
- formulation d’une synergie adaptée de plantes / huiles essentielles
De la même manière que pour conseiller des compléments alimentaires qui ne sont pas des bonbons à prendre aveuglément. Apprendre à décrypter les compositions, les formulations, choisir la bonne forme, le bon dosage ne s’improvise pas. Ces points ne sont pas ou très peu enseignés en école de naturopathie actuellement en France ! Ce sont deux métiers différents bien que complémentaires !
Toujours au top !
Quel plaisir de lire ces bons conseils.