En ce mois de mars autour de l’endométriose et adénomyose, je voulais revenir sur cette maladie gynécologique chronique qui affecte 1 femme sur 10 ! Ce chiffre se base sur les femmes qui ont été diagnostiquées. Or, devant le délai de diagnostic entre 7 et 10 ans, il est fort probable qu’il soit minimisé !
Je vous donne ici quelques explications sur la physiopathologie, les théories hypothèses proposées par les chercheurs. On sait de plus en plus de choses mais malheureusement pas encore suffisamment !
Je reviens ensuite sur les symptômes et la prise en charge multi-disciplinaire. En effet, un travail de réseau est indispensable pour accompagner ces femmes et leur entourage. L’endométriose est l’affaire de tous (pour reprendre le titre du MOOC sur le sujet) que l’on soit ou non concerné directement par la maladie !
Quelques chiffres
L’endométriose ou plutôt endométrioseS, et adénomyose
Voici la définition admise en 2021 par les experts internationaux. L’endométriose est une « maladie caractérisée par la présence en dehors de l’endomètre ou du myomètre, d’épithélium et/ou de stroma ayant des similitudes avec l’endomètre, habituellement associée à un processus inflammatoire ».
Ce sont des cellules qui RESSEMBLENT à des cellules de l’endomètre (mais ne sont pas des cellules de l’endomètre). Au lieu d’être éliminées, elles créent des lésions, peuvent aussi migrer et produire des molécules inflammatoires. Il y a aussi création d’adhérences (tissus fibreux) qui créent comme une toile d’araignée enserrant les organes et viscères, qui sont alors moins mobiles.
Maladie gynécologique chronique à dépendance inflammatoire, immunitaire et hormonal. Un excès d’oestrogènes est un des facteurs possibles chez certaines femmes mais pas la seule cause.
On parle de maladie multifactorielle. En effet, une diversité de facteurs dont génétique, immunitaire, inflammatoire, hormonaux peuvent expliquer une prédisposition et un développement de la maladie à un moment de la vie (avant puberté, après ou plus tard).
L’adénomyose désigne l’infiltration du muscle lisse de l’utérus (le myomètre) par de l’endomètre (muqueuse utérine). Elle est moins bien connue et comprise que l’endométriose et affecterait 20 à 65% des femmes. Elle peut être associée ou non à l’endométriose. La prise en charge ne sera pas la même que l’endométriose.
Physiopathologie de l’endométriose
SymptômeS de l’endométriose et de l’adénomyose
Comment se pose le diagnostic de l’endométriose ? Vous pouvez aller lire l’article que j’ai écrit pour l’association EndOPK and Co : Etat des lieux des moyens de diagnostic de l’endométriose. Les éléments diagnostics à la disposition des professionnels de santé à l’heure actuelle sont détaillés. Et, un focus est fait sur les nouveaux tests de diagnostic sanguin ou salivaire.
Comment accompagner la maladie?
En complément de votre accompagnement médical nécessaire, il est tout à fait possible de se faire aider par différents thérapeutes autour des points suivants. En consultation, je reviens avec vous sur l’hygiène de vie et notamment l’alimentation anti-inflammatoire, la micronutrition, un soutien en aroma-phytothérapie. Je rappelle que je ne pose pas de diagnostic et mon accompagnement ne se fait qu’en parallèle de votre suivi médical. Je vous accompagne aussi s’il y a un désir de grossesse en parcours PMA ou non pour réduire l’inflammation, et vous donner toutes les chances de votre côté.
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